Mannerheim fut élu président de la République (du 4 août 1944 au 8 mars 1946) parce qu'il était considéré comme le seul à pouvoir conduire le pays à la paix.

 

La confiance dont il jouissait garantissait que ses négociations avec l'URSS ne seraient pas tenues pour trompeuses et que toute l'armée respecterait le traité de paix. Mannerheim désavoua l'accord signé avec les Allemands par le président Ryti empêchant de conclure une paix séparée et accepta le cessez-le-feu.

Une fois l'armistice conclu (le 19 septembre 1944), Mannerheim s'employa activement à trouver une solution de politique extérieure nouvelle la plus avantageuse possible pour la Finlande dans le contexte du moment. Il estima qu'une alliance de défense avec l'Union Soviétique permettrait de stabiliser la souveraineté de la Finlande. Bien que Staline ne voulût pas encore stabiliser le statut politique de la Finlande, c'est sur la base de l'ébauche rédigée en janvier 1945 par Mannerheim que sera élaboré le Traité d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle conclu en 1948.

Sous la surveillance de la Commission de Contrôle des Alliés, Mannerheim se trouva obligé d'accepter un certain nombre de solutions déplaisantes. C'est ainsi qu'il dut se plier à dissoudre les Gardes civiles, l'organisation féminine Lotta Svärd et l'Union des compagnons d'armes de Finlande, alors qu'elles avaient fortement contribué à la défense du pays. D'un autre côté, ceux qui avaient en leur temps été condamnés pour trahison furent libérés et certains furent même admis au sein du gouvernement.

Mannerheim fut en congé pour raisons de santé du 3 au 10 mars, du 12 septembre au 5 octobre et du 18 octobre 1945 au 4 mars 1946.

Bien que du point de vue soviétique il fût le seul à pouvoir maintenir l'unité de la Finlande et empêcher un renforcement de l'opposition, Mannerheim constituait aussi en politique intérieure finlandaise pour la faction d'esprit politique dit démocratique au regard tourné vers l'URSS un frein à l'évolution. Au cours du procès des responsables de guerre (1945-1946), des voix s'élevèrent pour exiger aussi sa mise en accusation, et il se trouva ainsi en pratique sur la défensive. Faiblement armé pour conduire avec efficacité la politique extérieure de la Finlande, et épuisé par la maladie, il démissionna de la présidence de la République en mars 1946.

 

Procès des responsables de guerre | Traité d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle

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