Ayant appris plusieurs langues dans les écoles civiles et militaires, Mannerheim eut abondamment l'occasion au cours de ses années de service en Russie et plus tard dans le cadre de ses contacts internationaux de s'exercer à la pratique des langues.

 

En plus du suédois, sa langue maternelle, il étudia et parla le finnois, le russe, le français, l'allemand et l'anglais.

Durant ses années russes, les affaires intérieures de la Finlande lui demeurèrent lointaines. Il resta à l'écart du conflit linguistique et, malgré son origine suédophone, n'assimila pas complètement l'idée selon laquelle il vivait deux peuples en Finlande. Sur la question linguistique, il était modéré. Il voulait être finnois ('finne' en suédois), pas finlandais ('finländare'). Le statut majoritaire du finnois était pour lui une réalité, ce dont il témoigna en particulier en tant que régent en utilisant dans sa signature officielle la forme finnisée de son prénom, Kustaa.

Mannerheim apprit le finnois dès l'enfance, mais sa longue période à l'étranger ne lui donna pas les conditions nécessaires à l'acquisition d'une bonne prononciation. Ses fautes de langue faisaient l'objet d'un bienveillant humour, essentiellement au sein de la population finnophone. Son long séjour en Russie se traduisit de même par un retard évolutif de son suédois, sa propre langue maternelle. Il possédait cependant un excellent sens de la langue écrite, tant en finnois qu'en suédois, ses ordres du jour et ses discours étant particulièrement loués. Encore qu'il utilisât souvent les textes de base de ses assistants, c'est lui qui par ses corrections donnait à ceux-ci leur forme finale et leur rythme.

 

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