Mannerheim fut attiré dans le cercle du Comité Militaire instauré par les indépendantistes finlandais puis élu président de ce Comité en janvier 1918.

 

Nommé le 16 janvier commandant en chef de l'armée de la République de Finlande (jusqu'au 29.5.1918) par le président du Sénat de l'Indépendance, P. E. Svinhufvud, Mannerheim mena la dite armée blanche à la victoire dans la guerre conduite à la fin de janvier contre l'armée russe encore en place et les insurgés socialistes. C'est précisément grâce à sa détermination que les troupes russes furent pour l'essentiel désarmées du 27 au 29 janvier, les armes ainsi récupérées servant à armer les troupes gouvernementales. Le Sénat transféré à Vaasa ne disposant que de peu de moyens, le Grand Quartier Général de Mannerheim, implanté durant la guerre à Seinäjoki et à Mikkeli, eut également une grande influence sur de nombreuses affaires d'ordre civil. L'autorité de Mannerheim se trouva toutefois sapée par l'opposition.

Quoiqu'on écoutât aussi son avis en matière de politique extérieure, le Sénat était plus enclin que lui à se conformer aux aspirations de l'Allemagne. Le Sénat le promut général de cavalerie au début de mars pour lui assurer la supériorité hiérarchique sur le commandement du corps expéditionnaire de soutien demandé à l'Allemagne. Le pouvoir politique du Sénat se renforça lorsque son président, Svinhufvud, réussissant en mars à gagner l'Ostrobotnie via l'Allemagne et la Suède, ajouta son autorité à la tête de l'assemblée.

Afin de mettre en valeur l'importance de la propre armée de la Finlande à côté des Allemands, il fut organisé à Helsinki un défilé de la victoire de l'armée des paysans le 16 mai 1918. Le commandant en chef présenta alors au Sénat au nom de l'armée l'exigence que «les rênes de l'Etat soient tenues d'une main ferme». Cette prise de parti joua en faveur de la monarchie dans le cadre de la lutte tout juste engagée au sujet du régime constitutionnel.

Mannerheim dut démissionner en mai 1918, car ses opinions divergeaient avec celles du gouvernement quant à l'ampleur admissible pour l'influence de l'Allemagne dans l'organisation de la politique étrangère et de l'armée de la Finlande.

 

Commandant en chef de 1918 | Grand Quartier Général de 1918 | Chasseurs | Question de Saint-Pétersbourg | Relation avec l'Allemagne | Croix de la Liberté | Question de la Carélie orientale | Gardes civiles | Question des prisonniers rouges | Terreur rouge et Terreur blanche | Grand Défilé du 16.5.1918 | Question des îles d'Åland | Monarchie | Démission de Mannerheim

ELEMENTS PERSONNELS | FAMILLE | ADOLESCENCE | CARRIERE MILITAIRE
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